À propos du colloque

« Pourra-t-on renouveler pareille exposition dans dix ans (pour le centenaire de la première projection publique d’un dessin animé au Musée Grévin par exemple) dans vingt ou cinquante ans ? A défaut d’un musée national où seraient déposés et conservés non seulement les fragiles témoins du passé mais aussi ce qui concerne la production contemporaine dont il faut penser à assurer la sauvegarde dès aujourd’hui, il est à craindre que le patrimoine du dessin animé français soit exposé à un danger réel de disparition. »  Raymond Maillet pour l’exposition Le dessin animé français : 100 ans de création (1982)

Où en est-on trente ans plus tard ? C’est précisément cette question que ce colloque se propose de soulever, à travers la problématique des archives et acteurs des cinémas d’animation en France, c’est-à-dire à la fois une réflexion sur l’historiographie, l’archivistique, les premiers observateurs français, mais aussi un état des lieux des nouveaux acteurs et des pratiques contemporaines. Nous aurons également à cœur d’organiser un certain nombre de tables rondes, conçues comme un lieu de discussion entre des professionnels, des journalistes et écrivains et les chercheurs invités.

En effet, alors que les universités anglo-saxonnes possèdent des groupes de recherche ou des revues consacrés au cinéma d’animation depuis de nombreuses années – l’Animation Journal fondé en 1991 par Maureen Furniss ou encore l’Animation Research Centre dirigé par Susan Buchan – la France s’ouvre depuis quelques années à cet objet longtemps considéré comme négligeable. Il semble donc opportun d’organiser un colloque consacré aux cinémas d’animations dans leur pluralité, qui permettrait dans un premier temps de cartographier l’état de la recherche en France. Si chacun aborde dans son travail cet objet multiple et protéiforme qu’est le cinéma d’animation selon une méthodologie qui lui est propre, il semblerait que les approches esthétiques et/ou historiques soient jusqu’ici restées majoritaires. Ce colloque ne se donne pas pour but d’indiquer une manière de faire, mais revendique au contraire, autour du partage d’un même objet, une forme aiguë de pluridisciplinarité et d’interdisciplinarité. Il restera ainsi ouvert à diverses approches, inspirées de disciplines variées et complémentaires, autour d’un point commun : la volonté de ne pas prendre cet objet de haut, de lui donner une place centrale et recontextualisée.

Comité scientifique : Sébastien Denis, Chantal Duchet, Lucie Merijeau, Marie Pruvost-Delaspre, Sébastien Roffat.

Organisé avec le soutien du Conseil scientifique de l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle et de l’IRCAV.

LOGO IRCAVLOGO_SORBONNE_TEMPORAIRE

Laisser un commentaire